lundi 4 mai 2009

Il se peut qu'un jour je voie pleurer la Mort !



Je verrais à travers l'orbite des yeux creux,

Suinter la transparence gluante des larmes.

Je verrais défiler les mondes de sa mémoire,

Aux images permanentes de souffrances coupables.


J'entendrais les cris, les pleurs, de tous ceux malheureux.

Les bruits infernaux des canons et des armes.

J'entendrais les murmures du moindre désespoir

Ressenti, par tous ceux, à l'heure redoutable.


Je sentirais le goût infâme des peurs putrides,

La puanteur des corps et des corrompus.

Je sentirais la litanie des effluves fétides,

Celles des fanges sortant des bouches décousues.


Il se peut qu'un jour je voie pleurer la mort !


Quand surviendra la plainte d'un corps bleui de coups,

L'enfant martyr gémissant « au secours »,

Lui donnera enfin dans un sourire blafard

Son corps et son âme nus, sans fard.


Soudain, reposer entre des bras osseux,

Devenir un instant, tendre, pour un lit creux.

Donner un peu d'amour. Sortir de son enclos.

Découvrir un cœur. Habiller de chair une charpente d'os,


En faire une âme où, sous des cils perlés,

Coulent enfin deux rivières de joie, au goût salé.


Il se peut qu'un jour je voie pleurer la mort !



dimanche 4 janvier 2009

TRES BONNE ANNEE 2009



LEVER DU JOUR SUR LES MARAIS

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